La stéréoscopie, ce sont 2 images que l'on restitue l'une à l'oeil gauche, l'autre à l'oeil droit.
Mais il existe d'autres systèmes pour montrer le relief : Lenticulaire, Hologramme Auto-stéréogramme, ...
Voir : Lenticulaire, Hologramme, Auto-stéréogramme
Les réseaux lignés et lenticulaires
Les réseaux lignés sont constitués de bandes opaques, placées devant le support de l’image, qui cachent respectivement aux yeux gauche et droit du spectateur les vues droite et gauche, qui pour cela sont présentées en bandes verticales alternées, bandes paires pour un oeil, impaires pour l’autre. On parle aussi de barrière de parallaxe.
Des projections de cinéma en relief ont été ainsi réalisées avec l’appareil Cyclostéréoscope de François Savoye (membre du SCF).
Les réseaux lenticulaires sont formés par des lentilles cylindriques verticales, placées devant l’image également constituée de bandes verticales alternées. On a, depuis les travaux de Maurice Bonnet, réalisé des réseaux lenticulaires à vues multiples. Des réseaux à huit ou neuf vues sont intégrés dans des téléviseurs en relief, ainsi visibles sans lunettes.
En 1898, Berthier invente un procédé, dit « barrières de parallaxe », pour observer des grandes images en relief sans aucun instrument d’optique. Il divise l’image de gauche et celle de droite en lanières verticales, et intercale alternativement une lanière de l’image de gauche et une lanière de l’image de droite. Il place devant l’image globale reconstituée un masque qui comporte des bandes verticales alternativement opaques et transparentes. L’œil gauche voit les lanières impaires, donc de l’image de gauche, l’œil droit voit les lanières paires, donc de l’image de droite.
En 1908, Gabriel Lippmann propose de remplacer ces stries par un réseau de lentilles. Vers 1920, on arrive à produire des lentilles cylindriques, suffisantes pour cette application, les stries étant verticales. Ce procédé est largement perfectionné, dans les années 50, par Maurice Bonnet, puis par des entreprises qui ont réalisé par exemple des microscopes ou de la vidéo en relief sur ce principe.
Certaines entreprises comme DPLenticular produisent des film plastiques qui permettent de produire des images lenticulaires par impression voir la présentation de leur procédé sur leur site : http://dplenticular.com/fr/procede/.
Ami du club, Henri Clément s’est spécialisé dans la production d’images lenticulaires, site : http://lenticulaire.fr/
autre site : http://www.lenticulaire.com avec un article pour "amateurs" retraçant un logiciel d’entrelacement et un fournisseur de feuilles de lenticulaires
Des écrans numériques, notamment pour téléphone, utilisent la technique de barrière de parallaxe ou celle de réseau lenticulaire pour des "écrans stéréo sans lunettes"
Pierre Allio a dévelopé un système de télévision lenticulaire : http://www.alioscopy.com/fr/accueil.php
Les hologrammes, enregistrement spéciaux utilisant le laser.
Bref rappel sur l'holographie (à l'occasion du Congrès triennal international qui s'est tenu l'été dernier - ? = en 2006 ou avant ? - à St Asaph, au nouveau Centre de recherche : Opticum)
Les hologrammes sont des enregistrement photographiques, sur des films spéciaux à grain très fin, de réseaux d’interférence entre un faisceau de lumière cohérente émis par un laser, éclairant directement le sujet photographié, et la lumière rediffusée par le même sujet. Ces hologrammes sont vus en relief si on les éclaire par une lumière assez directive.
1° Le concept de l'holographie
Le concept d'hologramme est ancien (XIXème siècle, Jules Verne etc ...) :
Il s'agit de concevoir une "fenêtre" (éventuellement une paire de lunettes) ou un miroir qui enregistre "la lumière qui passe à travers" (ou "qui se réfléchit dessus").
Cet objet permet de voir une scène (portrait paysage etc ... éventuellement animée, dans ce cas on parlera de cinéma ou vidéo holographique)
Mais après "enregistrement" et "restitution" par divers procédés, on peut revoir la scène telle qu'elle était à l'enregistrement alors que le spectateur est ailleurs dans le temps et dans l'espace que là où il était à l'enregistrement (et que la scène réelle peut avoir cessé d'exister)
On peut donc voir des scènes fixes ou animées, en relief, en couleur etc ... Seule la qualité de la technique plus ou moins dispendieuse permettra de distinguer la "restitution" de la "réalité".
2° Les réalisations de l'holographie : le pseudo-hologramme interférentiel
Nous ne disposons pas encore, à ce jour des instruments (source luxmètres etc ...) qui permettraient de réaliser vraiment le principe.
A la fin du XIXème siècle divers chercheurs proposèrent d'en faire une approximation en utilisant les interférences : On devrait l'appeler "pseudo-hologramme interférentiel". Mais ce mot n'est guère "commercial" ...
Un "pseudo-hologramme interférentiel" couramment appelé "hologramme" est obtenu par un enregistrement photographique d'un champ d'interférences entre un ou plusieurs) faisceau(x) (dit "de référence") de lumière provenant d'une source et un (ou plusieurs) faisceau(x) (dit "objet") analogue(s) (c'est-à-dire provenant de la même source) diffusé(s) par l'objet" (ou la "scène") à enregistrer.
La photographie une fois développée est éclairée à la "restitution" par un faisceau identique à celui dit "de référence" lors de l'enregistrement. Si elle est replacée au même endroit où elle était placée à l'enregistrement il est facile de voir que la scène vue par un observateur plaçant son oeil (ses yeux) dans le faisceau verra exactement les mêmes choses :
Sur le film la lumière est la même dans les deux cas :
A "l'enregistrement" on voit sur le film (et il enregistre) des franges d'interférences dues aux deux faisceaux.
A la "restitution" on voit sur le film les mêmes franges. Elles ne sont plus dues à des interférences (puisque le faisceau objet a disparu avec celui-ci) mais elles ont été photographiées et sont donc toujours là. la lumière ayant dans les deux cas la même structure microscopique quand elle traverse le film, elle garde la même structure au-delà du film.
Cette structure de la lumière était ce qui permettait de voir la scène à l'enregistrement. Etant conservée, elle permet de revoir la même scène à la restitution.
3° Aspects techniques : dimensions et qualités
3.1° Sources de lumière d'enregistrement.
A la fin du XIXème siècle on ne pouvait enregistrer des interférences que pour des scènes de très faibles épaisseurs car les sources existantes n'avait qu'une faible "longueur de cohérence" (distance maximale de possibilité d'interférences entre les deux faisceaux). L'holographie était donc utilisée pour sa capacité à enregistrer les couleurs avec précision, fiabilité et longue durée (c'est encore vrai à ce jour)
Après la découverte des lasers, on a pu fabriquer des sources de longueur de cohérence aussi grande que l'on voulait (mais de prix pouvant être astronomiques) ... On peut donc aujourd'hui observer des scènes holographiées de plusieurs mètres cubes (jusqu'à 24).
En utilisant des optiques tant à l'enregistrement qu'à la restitution les scènes peuvent être vues agrandies ou rapetissées.
3.2° Sources de lumière de restitution
Il faut noter que si à l'enregistrement on a besoin d'un laser assez dispendieux, à la restitution, n'importe quelle source fera l'affaire pourvu que son faisceau ait la même forme géométrique que celui d'enregistrement. Beaucoup de tentatives ont échoués parce que des chercheurs, peu conscients de cette situation ont utilisés les lasers aussi bien en restitution qu'en enregistrement. Cela a évidemment engendré des coûts insupportables ...
4° Quelques réalisations
Le budget mondial annuel actuel du secteur holographie est de l'ordre de 18 milliards de Dollars US
Ont été réalisés :
Des milliards d'hologrammes de petites tailles (un à quelques centimètres carrés)
Des millions d'hologrammes de formats moyens (quelques décimètres carrés)
Quelques milliers d'hologrammes de grands formats (mètres carrés et davantage)
A Moscou dans les années 1980 à 1990 une salle projetait des films holographiques (volume une centaine de mètres cubes) pour un public de 35 personnes. Mais le procédé était trop coûteux et ne devint jamais commercial.
Diverses autres expériences furent faites dans des laboratoires de différents pays (USA, France, Japon, Royaume Uni ... ) depuis une trentaine d'année.
Certaines furent présentées (souvent éclairées plus mal que bien ... ) dans des pavillons d'expositions universelles.
Aucune n'atteignit malheureusement jamais le stade commercial.
5° Conclusion
Il n'y pas compétition mais une grande complémentarité entre stéréoscopie et holographie. Mais ces deux techniques nécessitent du toutes deux beaucoup de temps et d'efforts. C'est pourquoi, sauf exceptions, ce ne sont pas les mêmes personnes qui arrivent à s'investir dans l'une ou l'autre. Les développements technologiques contemporains laissent espérer que de plus grandes interactions deviendront possibles pour le plus grand bien de tous.
Michel Grosmann
Les "Auto-stéréogrammes"
On appelle ainsi des figures composées de points pseudo-aléatoires de diverses couleurs, dans lesquelles certaines zones sont décalées, de sorte qu’en les regardant en ’’vision libre’’, ces zones décalées soient vues en avant ou en arrière, du fait de ce décalage.
En faisant une recherche sur Google en demandant "stereogram software", ontrouve des logiciels qui font les autostéréogrammes. Il y a principalement chez Hidden-3d, qui fait aussi un plug-in pour photoshop.(Pascal Granger)
Voir aussi : voir http://www.clubic.com/actualite-77645-creer-propres-stereogrammes-clubic.html; (JY Gresser)