Suite à la séance technique du 20 mars 2019, on présente l’utilisation de SPM en matière d’ajustement avec le paramétrage de l'ajustement automatique, le décalage manuel et leurs incidences en fonction de la destination.
Ainsi que des éléments complémentaires liés aux problèmes d’ajustements et de parallaxe excessive avec la Brosse Clone et la fenêtre flottante.
Sources documentaires sur le site
Termes utilisés, dont intitulés de SPM, version française.
Paramétrage de l’ajustement automatique et effet correspondant
Montage par l’arrière (ou sur les "infinis")
Montage par l’avant (ou sur la fenêtre)
Correction de la position de l’alignement
Paramétrage de la déviation (4,3%, 3,5%, …) et taille de l’image affichée sur écran
Brosse Clone (complément)
Fenêtre flottante et bordure
Sources documentaires sur le site
Tutoriels-vidéos pour SPM,
Sur le site : Sommaire > Comment Faire > Démarrer …lien : Démarrage 3D facile complet
https://www.image-en-relief.org/stereo/comment-faire/20-demarrer-initiation/88-demarrage-3d-facile-complet
Ce long document donne accès à 7 tutoriels-vidéo :
1) Créer une paire de vues bien ajustée (basique : lecture d’une paire, ajuster, enregistrer)
2) Paramétrer StereoPhoto Maker (SPM)
3) Fonctionnalités ergonomiques pour un traitement rapide, chargement, sauvegarde...
4) Reconnaître l'éloignement, en anaglyphe. Avancer reculer, échange gauche/droite
8) Redressement d'une photo (légèrement) penchée
6) Correction d'un petit élément accessoire qui a bougé (Brosse Clone, …)
7) Préparer la visualisation avec conversion multiple
Documents écrits
Sur le site : Sommaire > Comment Faire > Traitement >
https://www.image-en-relief.org/stereo/comment-faire/traitement
Parmi les multiples documents :
- StereoPhoto Maker qui donne notamment accès aux documents :
- « Montage Numérique.pdf » notamment à partir de page 10
- « Présentation de StereoPhoto Maker »
- Les 3,5 % de parallaxe à l’"infini", pourquoi et comment.
- Préparer les images stéréo pour passer directement sur une TV 3D
Termes utilisés , il s’agit pour certaines des intitulés de SPM, version française.
« Points homologues » : points caractéristiques d’un même objet repérables sur les deux images, gauche et droite.
Il s’agit de points « réels », points de contours d'objets de l'image (clocher, bord d'un bâtiment, d’une silhouette, ...)
et non des points « virtuels » d'intersection, comme ceux formés par le croisement de fils de lignes téléphoniques, de branches d'arbres, etc.
« Parallaxe » (intitulé SPM) : Écart entre les points homologues lorsque l’image stéréo est affichée (projetée) ou imprimée,
écart qui est dû à l'écartement des points de vue. Pour une image stéréo numérique elle correspond à un nombre de pixels.
Elle peut être exprimée en pourcentage de la largeur de l’image.
« Disparité des points à l’"infini" » (sous-entendu : de ces points par rapport aux points les plus proches – intitulé SPM)
lors de l’alignement automatique de SPM, l’algorithme détecte les points homologues les plus lointains et leur parallaxe ainsi que les plus proches et leur parallaxe ;
dans le compte-rendu de l'ajustement par SPM, cette « Disparité des points à l’"infini" » désigne la différence de parallaxe entre les deux, différence présentée en ratio et en pixels.
« Déviation » (sous-entendu : maximale, c’est à dire des points homologues les plus lointains – intitulé SPM) :
c’est la différence de la parallaxe entre les points homologues les plus lointains.
« Position d’alignement » : X ou H en horizontal, V ou Y en vertical. C’est le décalage des 2 images.
C’est un des résultats de l’alignement automatique.
Dans SPM, le recadrage (ou rognage) de l’image est réalisé sur les 2 images positionnées par l’alignement automatique ou manuel ;
aussi, après recadrage, la position d’alignement est remise à zéro en X et Y.
Paramétrage de l’ajustement automatique et effet correspondant
SPM a une fonction d’ajustement automatique, mais il existe plusieurs modes possibles, le choix se fait dans les « préférences » conservées par SPM d’une utilisation à l’autre.
On examine ici les 2 modes principaux parmi les 5 possibles, le montage par l’avant (« Avant-plan à la fenêtre stéréo… » )
et le montage par l’arrière (« Utiliser la déviation (% de la largeur de l'image)…)
Accès au paramétrage : Menu > Edition > Préférences > Onglet Ajustement
Copie d’écran annotée :
Image de l’album : www.image-en-relief.org/album/Sentz_Adrien_2019_02-Pouilles-Italie
Montage par l’arrière (ou sur les "infinis")
Il s’agit d’imposer une déviation des points homologues les plus lointains en pourcentage de la largeur de l’image.
Mode : « Utiliser la déviation (% de la largeur de l'image) suivante : » puis « 4.2% » ou « 3.3% » ou autre.
Si on a des images avec des arrières plans assez éloignés et une base constante (ex W3 sans zoom)
on obtient plus de constance dans la position des divers plans par rapport à la fenêtre.
C’est conseillé pour la projection en réunion dans de nombreux cas, notamment lorsqu’on a une série de scènes d’extérieur.
Montage par l’avant (ou sur la fenêtre).
Les points homologues les plus proches sont exactement superposés ;
cela impose la déviation des points homologues les plus lointains, qui varie donc d’une image à l’autre.
Mode : « Avant-plan à la fenêtre stéréo si déviation < 1/25 de la largeur de l'image »
Intéressant pour des petits objets, des portraits, lorsque le fond est uni, ou que l’arrière-plan est très proche de l’objet.
Par ailleurs dans le traitement de plaques de verre numérisées, cette option permet de minimiser la perte en largeur dans des cas fréquents.
Exemple d’un montage arrière avec 4,3% (« Bastion 40 » - Paris, 30-09-1914 par Maurice Viguié)
Cliquer sur l'image pour choisir le mode de présentation : anaglyphe, croisé, compressé, ...
↑Ci-dessus en montage par l'arrière, on a recadré au plus juste pour garder le maximum de surface d’image, mais on perd une gartie du champ.
↓Ci-dessous en montage avant, on récupère le bras du soldat de gauche sur l'image gauche, ... et le soldat de droite en arrière-plan sur l'image droite :
Cliquer sur l'image pour choisir le mode de présentation : anaglyphe, croisé, compressé, ...
Pourquoi la condition : « si déviation < 1/25 de la largeur de l'image » ?
1/25 = 4% : la parallaxe entre les points homologues les plus lointains est limitée à 4% de la largeur de l’image.
Ainsi on évite on évite des parallaxes trop grandes,
mais si le relief total (disparité) est trop fort on obtient du jaillissement pour le premier plan (parallaxe négative)
Correction de la position de l’alignement
Dans SPM, les flèches du clavier, gauche et droite, permettent de décaler les 2 images l’une par rapport à l’autre,
respectivement : à gauche, pour avancer la scène (X négatif), à droite pour reculer la scène (X positif).
En pratique, avec le montage par l’avant (ou sur la fenêtre), surtout si l’élément le plus proche est coupé par un bord de la fenêtre,
on peut l’amener légèrement en arrière de la fenêtre pour ne pas qu’il apparaisse comme « collé » à celle-ci.
Au contraire, si l’élément le plus proche ne touche pas la fenêtre, on peut l’amener en avant avec effet de jaillissement.
Exemple ci-dessous (« Le Rêve » sculpture de Béatrice Lagarde) le jaillissement est minime
Cliquer sur l'image pour choisir le mode de présentation : anaglyphe, croisé, compressé, ...
Paramétrage de la déviation (4,3%, 3,5%, …) et taille de l’image affichée sur écran
L’option proposée par défaut au départ est « Utiliser la déviation (% de la largeur de l'image) suivante : » et la valeur proposée est 4,3%.
C’est une bonne option pour de nombreux sujets et un couple destiné à être regardé sur écran de téléviseur ou en plus petit.
Une très grande taille d’écran de TV est le 65 pouces ; cela correspond à environ165cm de diagonal et environ 144 cm de largeur (en format 16x9ème, largeur = 0,87 x diagonale)
4,3% de la largeur vaut donc 6,2 cm environ
Conclusion pour une très grande télé, le paramétrage à 4,3% garanti une déviation maximale inférieure à un écart oculaire plutôt moyen.
Pour une télévision, encore assez grande, de 55 pouces la diagonale est d’environ 140 cm, la largeur d’environ 122cm
et, avec 4,3%, la déviation maximale est de à 5,2cm ; cela est tout à fait convenable pour des « petite têtes ».
Par contre ce paramétrage peut poser problème en projection dès que la taille de l’écran augmente.
Avec un écran de 2m de large, et 3,5% on a une déviation maximale inférieure ce qui est un peu plus que l'écart moyen des yeux.
Cela nécessite déjà une certaine divergence, que d'aucuns trouvent admissible si on n'est pas trop près de l'écran.
Pour les échanges entre clubs (« CODE ») l’ISU impose ce taux maximum. ; cf. :
Site > Sommaire > Comment Faire > Traitement > Les 3,5 % de parallaxe à l’infini, pourquoi et comment.
https://www.image-en-relief.org/stereo/comment-faire/traitement/191-les-3-5-de-parallaxe-a-l-infini-pourquoi-et-comment
(L’auteur de ces lignes utilise plutôt un pourcentage un peu plus faible pour préparer des projections parisiennes.)
Avec des écrans plus larges, ce taux conduit à une déviation maximale nettement plus importante en valeur absolue (cm), mais qui dépend de la distance à l’écran en terme angulaire.
Et il existe des avis divergents au sein du club ; certains dénonçant strictement toute déviation maximale supérieure à l’écart des yeux des plus petits.
D’autres estiment qu’une divergence angulaire très limitée n’est pas gênante pour la plupart des spectateurs.
Dans l’exemple ci-dessous on est parti d’une image déjà ajustée avec 4,3% (et publiée ainsi sur un album du site) et on a appliqué un ajustement automatique avec une valeur de 3,3%.
Il s’agit d’examiner l’incidence de cette variation.
Première remarque : un nouvel ajustement automatique complet aboutit le plus souvent à de très petites corrections,
qui ne sont pas significatives, et que l’on peut éviter en cochant la case « Seulement ajustement Hor/Ver…).
De plus, dans cet exemple, la position verticale n’a pas changé du fait du bon ajustement antérieur.
Le passage de 4,2% à 3,3% a entrainé un décalage de la position horizontale de 20 pixels, ce qui a avancé l’image dans la fenêtre.
En même temps l’image a été légèrement diminuée à droite et à gauche pour une perte d’autant de pixels (cf. repère A).
La fenêtre SPM retrace la taille initiale avant ajustement en haut, et après en bas (souligné).
La « Disparité des points à l’infini » est de 1/55 correspondant à 26 pixels pour une largeur totale de 1441 pixels,
soit 1,8%, cela parce que les colonnes les plus proches sont bien en arrière.
Brosse Clone
« Le stéréoscopiste doit se promener avec un sécateur » ;
ce dicton vaut pour de nombreux cas où des éléments de premier plan peuvent être gênants car en très fort jaillissement.
S’il s’agit de brins de végétation le sécateur fait l’affaire, mais cela n’est pas toujours possible.
Alors on peut avoir recours à la Brosse Clone, (utilisable aussi dans d’autres cas cf. in fine)
Cette fonction de SPM permet de cloner une portion de l’image de gauche sur celle de droite (ou inversement), et cela à la bonne profondeur.
On peut copier un élément en arrière-plan visible sur l’une des deux vues sur l’élément d’avant-plan qui le masque sur l’autre vue .
En séance on a repris l’image initiale ci-dessous (Nouvel an chinois dans le 13° à Paris).
On a d’abord recadré tout en gardant une partie du pantalon du personnage central ce qui laisse une partie du crâne chauve à lunette.
Ensuite on a cloné la chaussé en avant du pantalon de l’image gauche vers l’image droite,
puis de l’image droite vers l’image gauche le morceau de bande blanche et de la chaussée.
Mise en œuvre :
La Brosse Clone apparait quand on maintient la touche « Majuscule » (ou « Shift ») enfoncée.
En affichage parallèle, cela fait apparaître, sur l’image de gauche, à la place du pointeur, un petit rond (ou un carré cf. ci-dessous) avec un icone pinceau, et un rond sur l’image de droite.
Il peut y avoir quelques fractions de seconde de délai.
En maintenant enfoncée cette touche « Majuscule », un clic (normal, gauche) entraine la copie de la portion d’image du rond gauche vers le rond droit ;
on peut même déplacer ce pointeur rond en maintenant enfoncés à la fois la touche « Majuscule » et le clic.
La taille du rond est paramétrable par le menu : « Edition > Paramètres de la Brosse Clone »,
cela fait apparaître un panneau où l’on peut aussi modifier la forme : Ronde, Carrée, Ligne Hor., Ligne Ver. Diagonale G, Diagonale D)
Il y a donc lieu de positionner au préalable les images, gauche et droite, pour que la copie soit réalisée avec le décalage de parallaxe correspondant à la profondeur voulue.
De plus, pour cloner de droite à gauche, il suffit d’échanger les images, gauche et droite.
Enfin, il ne faut pas oublier de revenir à la bonne position d’alignement et d’annuler si besoin l’échange gauche/droite.
Dans l’exemple réalisé en séance on a procédé ainsi :
- en affichage anaglyphe on décale la position d’alignement pour faire coïncider le bord du pantalon du personnage central sur les 2 images.
- en affichage parallèle on clone la chaussée à gauche du personnage central.
- on fait « Echanger Gauche/Droite » (bouton, ou touche X)
- toujours en affichage parallèle on clone le morceau de bande blanche et de la chaussée. à droite du personnage central.
- on rétablit l’ordre par « Echanger Gauche/Droite »
- on revient à la position d’alignement initiale (ramenant à « x=0 » dans la cartouche ad hoc)
Remarque : les parties clonées sont, en profondeur, au niveau du pantalon du personnage, alors qu’elles auraient dû être un peu en arrière.
Pour un clonage parfait il aurait fallu mesurer la différence de parallaxe avec un élément à la bonne profondeur,
utiliser ce décalage sans toucher le bord du pantalon, et éventuellement procéder par petites bandes horizontales.
En pratique quand il s’agit de cloner des morceaux de plan horizontaux (sol) ou verticaux (murs),
il est aisé de procéder par calques sous Photoshop et en imposant une distorsion en losange en se repérant sur des points homologues …
Les cas d’usage de la Brosse Clone sont multiples,
Notamment pour corriger des taches ou rayures d’images numérisées ; Mais à condition que les densités soient identiques localement à droite et à gauche ;
La fonction « Ajustement couleur automatique » réalise un ajustement global, idéal s’il y a le même échelonnement des densités sur les 2 vues,
... ce qui est rarement le cas sur plaque de verre mais peut se rencontrer sur nombre de séries de diapositives
La Brosse Clone dans peut servir aussi à corriger des éléments en mouvement lors d’une prise de vue désynchronisée (notamment en 2 temps).
Voir, dans « Démarrage 3D facile complet » la « Correction d'un petit élément accessoire qui a bougé », petit tutoriel-vidéo (il faut être connecté pour y accéder) :
https://www.image-en-relief.org/stereo/comment-faire/20-demarrer-initiation/88-demarrage-3d-facile-complet#correction
Fenêtre flottante et bordure
Pour éviter des déviations maximales trop fortes, notamment en projection sur grand écran, il est facile de décaler les images pour les amener vers l’avant (avec SPM ou Stereoscopic player),
cela réduit la parallaxe des arrières plan.
Cela peut entraîner un jaillissement des avant-plans par rapport à la position de l’écran lui-même ; mais alors on risque d’avoir un conflit avec le cadre de l’image qui reste positionné sur l’écran.
Une méthode largement utilisée en projection polarisée avec 2 projecteurs est la fenêtre flottante,
les 2 images des 2 projecteurs sont décalées et le cadre de l'image semble flotter en avant de l'écran.
Avec un projecteur unique, l'équivalence stricte avec une fenêtre flottante est obtenue avec des images de ratio largeur/hauteur très légèrement inférieur à 16/9 (cas fréquent) et des petites bandes noires sur les côtés ;
chaque bord vertical entre l’image et la bande noire avance alors avec le décalage .
Dans « Redimensionnement de l’image », zone « Rapport d’aspect largeur/hauteur », cocher « le conserver avec bordures » et indiquer des valeurs X et Y correspondant à 16/9, souvent 1920, 1080.
Dans la conversion multiple, zone « Edition » cocher « Redim. » entrer les valeurs « Larg. » (1920) et « Hauteur »(1080), cocher « Conserver la taille spécifiée » puis « Bordures ».
Remarque : pour la vidéo, Stereoscopic player a une fonction directe de fenêtre flottante réelle ; menu : Présentation > Viewing Method Options > Floatting Window)